La « tempête du siècle » s’abat sur Québec!

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17 février 2018, par Granny Smith Faits historiques

La tempête de neige du 3 au 5 mars 1971 sur l’est du Canada est un événement météorologique exceptionnel qui a affecté le sud du Québec, les Provinces de l'Atlantique canadiennes et l’extrême Nord-Est des États-Unis. Bien que la tempête n’ait pas été celle qui a donné le plus de neige au cours du XXe siècle, la combinaison de la neige, des vents et de la poudrerie lui a valu le surnom de
« tempête du siècle ».

Les événements marquant ces trois jours

Entre le 12 et 24 février, trois bonnes tempêtes de 30 cm chacune se sont abattues sur Montréal. L’administration du maire Drapeau, qui avait prévu un budget de 7,5 M$ pour le déneigement, a déjà dépensé 11 M$ alors que les camions ont effectué plus d’un million de voyages de neige. Début mars, la Ville a déjà épuisé son budget de déneigement.

Le 2 mars 1971, les Montréalais sont excédés par l’hiver. Une dépression qui provient des côtes de la Caroline remonte dans l’état de New York pour atteindre Montréal, Québec et le Nouveau-Brunswick. La tempête commence dans la soirée du 3 mars et elle laisse 47 cm à Dorval, mais 54 cm à la station météo du Jardin botanique avec des vents à 100 km/h.

La force de la tempête de mars 1971 vient de la combinaison de 3 facteurs :

Crédit: archivesdemontreal.com
  • Intensité des chutes : 43 cm pour la journée du 4 mars
  • Vitesse des vents : jusqu’à 108 km/h
  • Hauteur de la neige au sol qui s’élevait à 56 cm avant la tempête

Le 4 mars, la circulation automobile est rapidement perturbée. Les rues sont bloquées. Les ponts sont inutilisables, car les accès sont complètement enneigés. La seule façon de se déplacer est en raquettes, à pied, en motoneige et en métro qui, pour la première fois, roulera toute la nuit du 4 au 5.

L’aéroport de Dorval est fermé. Les journaux suspendirent leur parution durant deux jours. Tous les hôtels du centre-ville sont complets. Les salons du Reine-Élizabeth servent de dortoirs et on demande aux clients de partager leur chambre. Une multitude de Montréalais ont été contraints de dormir à leur lieu de travail. Les pannes d'électricité ont été nombreuses à cause de la chute de poteaux. Le tirage de la Mini-loto a dû être reporté tout comme le match des Canadiens contre les Canucks de Vancouver à la demande du maire Drapeau.

Comme la police est incapable de patrouiller, on fait appel aux motoneigistes. Plus de 200 d’entre eux vont secourir les citoyens avec leur véhicule. Le 5 mars au matin, on retrouve plus de 150 voitures immobilisées devant l’entrée du tunnel La Fontaine. Pendant au moins deux jours, les écoles, les magasins et les usines ont dû cesser leurs activités.

Les contrecoups les plus tragiques sont les décès de 17 personnes. Certains en raison de crises cardiaques, d’autres par le froid ou asphyxiés dans leur véhicule.

Saviez-vous que…

  • Cette tempête du 4 mars 1971 n’est pas la plus importante du 20e siècle, mais plutôt la 4e après celles de 1969, 1954 et 1955 en termes de chutes de neige. La plus importante étant celle du 26 au 28 décembre 1969, ayant laissé 59 cm au sol.

Les monstres de mars

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L’hiver 1970-1971 laisse près de 4 mètres de neige, un record presque atteint en 2007-2008.

Sources: